Wednesday 4 January 2017

Le dossier Azaria a opposé l'état-major

Le jugement, attendu en direct par les grandes chaînes de télévision, a continué à mettre en lumière les profondes lignes de fracture causées dans l'opinion par l'affaire Azaria, entre ceux qui plaident pour le strict respect par l'armée de valeurs éthiques et ceux qui invoquent le soutien dû aux soldats confrontés aux attaques palestiniennes.

Des accrochages ont éclaté entre des dizaines de jeunes partisans du soldat et les forces de l'ordre à l'extérieur du quartier général de l'armée où le tribunal statuait. Deux personnes ont été arrêtées, selon la police. « Le peuple d'Israël n'abandonne pas l'un de ses soldats sur le champ de bataille », proclamait une pancarte.

Le dossier Azaria a opposé l'état-major, qui s'est posé en garant de certains idéaux militaires et a poussé à ce qu'il soit jugé, à une grande partie de la droite et des personnalités politiques de premier plan.

« Ce procès n'aurait jamais dû avoir lieu », a déclaré la ministre de la Culture Miri Regev. Elor Azaria est « notre fils, notre enfant », a-t-elle ajouté, et il aurait dû faire l'objet de mesures disciplinaires au sein de son unité.

Avant de devenir ministre de la Défense, Avigdor Lieberman avait signifié son soutien au soldat en assistant au début de son procès. Désormais détenteur de l'un des plus importants portefeuilles gouvernementaux, il a indiqué ne pas aimer le jugement, tout en appelant à le respecter et « à faire preuve de retenue ». « J'appelle le monde politique à cesser de s'en prendre aux responsables des services de sécurité, à l'armée et à son chef d'état-major », a-t-il dit.

Dans un pays régulièrement confronté aux attaques palestiniennes et où l'armée est une institution incontournable, des milliers d'Israéliens ont pris fait et cause pour le soldat, lors de manifestations ou sur les réseaux sociaux.

No comments:

Post a Comment